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Blog de la fédération de Paris de l' UNL

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20 avril 2006

L’UNL soutient les journalistes de France Soir en lutte contre le démantèlement de ce grand quotidien d’information

Depuis un peu plus de 5 mois, le journal France Soir est en redressement judiciaire. Le 12 avril, les 112 salariés ont vu le tribunal de Lille désigner le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois, et le journaliste Olivier Rey comme repreneurs. Ils sont depuis le 15 avril propriétaires…

A l’annonce de la décision les salariés consternés se sont mis en grève. Et pour cause : le projet de ces nouveaux repreneurs est de « faire de France Soir un quotidien populaire au format tabloïd, [...] nous allons tout miser sur le fait divers pour redresser les ventes » et de licencier 80 salariés !

L’équipe de rédaction se retrouve dépossédée du contenu de son journal. Il est essentiel que nous ne laissions pas passer une telle mesure aliénatrice. Car c’est aller plus loin vers la standardisation de l’information et l’instauration d’une pensée unique médiatique.

Nous, lycéens engagés dans une organisation fondée sur des principes de solidarité, de liberté et d’émancipation, dénonçons cette forme d’atteinte à la liberté de la presse, par une prise en otage des journalistes et de leur journal et un scandaleux chantage au licenciement. Nous ne pouvons qu’être solidaires des journalistes qui refusent que leur liberté soit sacrifiée sur l’autel de la loi du marché !

C’est parce que nous militons chaque jour pour la démocratisation de la culture et la formation à la citoyenneté que la suppression des plages Culture et Politique sous prétexte de faire de France Soir un « journal populaire » s’oppose à tous nos principes. Notre conception de la presse est aux antipodes de celles des actuels propriétaires de France Soir.

Selon nous, la presse doit avoir un rôle émancipateur et conscientisateur par sa pluralité et sa diversité ; elle doit permettre le développement de l’esprit critique.

Face au mépris des repreneurs du journal France Soir autant envers ses rédacteurs qu’envers ses lecteurs, nous exprimons notre plus vive inquiétude face à cette fuite en avant libérale qui s’attaque désormais aux libertés les plus fondamentales ! L’UNL demande aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités en donnant à France Soir les moyens de son développement. Si rien n’est fait, le gouvernement prend le risque de conduire les futurs citoyens dans le mur de la désinformation politique et du vide culturel !

Parce qu’à l’UNL nous considérons que la presse participe de la formation des jeunes, nous sommes convaincus qu’il faut aujourd’hui tout faire pour préserver cette liberté.

Karl Stoeckel
Président de l’UNL

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20 avril 2006

La nouvelle proposition de loi adoptée au parlement ; Enfin, le CPE n'est plus !

La nouvelle proposition de loi adoptée au parlement ; Enfin, le CPE n'est plus !

Paris, le 13 Avril 2006.

Après la consultation des organisations syndicales et l'annonce faite par Dominique de Villepin que le CPE serait remplacé par une nouvelle proposition de loi, supprimant de fait ce dernier, celle-ci a enfin été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale, et aujourd'hui par le Sénat. L'acte de décès du Contrat première embauche a donc enfin été signé par les parlementaires, c'est là une grande victoire pour la jeunesse mobilisée et pour le mouvement social.

Le gouvernement, en capitulant après plus de deux mois de mobilisation massive des jeunes et des salariés, alors que durant tout ce temps il avait clamé que sa position ne bougerait pas, montre donc toute l'étendue de son ridicule. En se montrant autiste et méprisant, le gouvernement a achevé de se décrédibiliser face à une jeunesse qu'il ne comprend pas, et s'est fait désavouer tant sur le fond que sur la forme. Mais aujourd'hui, les jeunes et les salariés unis, sont arrivés à une grande victoire ; par leurs actions, ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas prêts à tout accepter, et qu'ils ne laisseraient pas sacrifier leurs droits sur l'autel de la flexibilité et du libéralisme débridé. A présent, le gouvernement sait que quand la jeunesse décide de prendre son avenir en mains, elle est capable de le changer.

Malheureusement, nombreux ont été nos camarades à avoir subi la stratégie répressive du gouvernement. Menacés, arrêtés, condamnés,… ; on ne compte plus les tentatives d'intimidation dont ont été victimes les lycéens mobilisés pour leur droit à l'avenir. L'UNL dénonce fermement cet acharnement répressif, qui souvent a été ciblé sur les responsables syndicaux et autres leaders de la mobilisation. L'UNL demande l'arrêt immédiat des poursuites contre les lycéens engagés dans le mouvement anti-CPE, et une amnistie pour ceux ayant déjà été condamnés, souvent sur la seule base de témoignages de policiers. C'est en effet le gouvernement qui a été le responsable de cette crise dont il a repoussé et repoussé encore le dénouement, mettant le pays dans une situation de blocage.

Alors que des négociations semblent sur le point de s'ouvrir entre les organisations syndicales et le gouvernement, l'UNL prévient qu'elle exigera des discussions sérieuses sur le contenu de la loi sur l'Egalité des chances, ainsi que sur le CNE, deux éléments d'une politique qui a été toute entière désavouée par ce mouvement. L'UNL annonce qu'elle publiera d'ici peu une nouvelle campagne, visant à promouvoir ses propositions pour l'insertion professionnelle des jeunes.

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